Chiffres de vente en août
Le marché automobile ressent l'érosion du cadre politique
3 septembre 2024 agvs-upsa.ch - Le marché des voitures de tourisme neuves en Suisse et au Liechtenstein a enregistré 15 927 immatriculations en août (16,1 pour cent de moins que l'année précédente), les véhicules à prise atteignant une part de marché de 26,8 pour cent, ce qui éloigne l'objectif de 50 pour cent de la feuille de route mobilité électrique pour 2025 d'une distance inatteignable.
pd. Après le creux estival habituel, l'espoir d'un pic automnal: en août, le marché des voitures de tourisme neuves en Suisse et dans la principauté du Liechtenstein a enregistré 15'927 immatriculations, une baisse de 16,1 % par rapport au même mois de l'année précédente. Le nombre de 155'575 nouvelles mises en circulation enregistrées depuis le début de l'année est inférieur de 3,6 % au niveau d'il y a un an. La part de marché cumulée des véhicules à prise, comprenant les voitures électriques et les hybrides rechargeables, était de 26,8 % à la fin du mois d'août, ce qui est nettement inférieur à l'objectif de 50 % fixé pour 2025 par la feuille de route pour la mobilité électrique. Du point de vue des membres d'auto-suisse, cet objectif semble de plus en plus hors de portée.
La feuille de route pour la mobilité électrique de la Confédération doit être poursuivie et étendue au-delà de 2025. C'est ce qu'a annoncé aujourd'hui le conseiller fédéral et chef du DETEC Albert Rösti lors d'une manifestation. Tandis qu'auto-suisse n'a rien contre l'intégration future des véhicules utilitaires légers et lourds ainsi que des bus des transports publics, le président Peter Grünenfelder se montre toutefois insatisfait de l'évolution du projet jusqu'à présent: «Le secteur automobile, troisième plus grande économie importatrice de Suisse, est le seul auquel a été assigné un objectif dur et concret pour 2025, à savoir une part de 50 % de véhicules à prise sur le marché des voitures de tourisme neuves.»
Mais les conditions cadres espérées, qui seraient nécessaires pour y parvenir, ne sont pas assurées à ce jour, selon Peter Grünenfelder – bien au contraire: «Les réglementations du type finition suisse rendent l'automobilité de plus en plus chère au détriment de la population et des commerçants suisses. Si la Confédération ne veut pas perdre sa crédibilité, la feuille de route et les mesures y liées doivent davantage s'axer sur le développement du marché et moins représenter une liste de souhaits politiques; autrement dit: plus de réalisme, moins d'idéologie!»
La politique doit faire face à la réalité du marché
La montée en puissance des véhicules à faibles émissions est un marathon et non pas un sprint – c'est ce qu'a dit le directeur d'auto-suisse, Thomas Rücker, dans son discours prononcé aujourd'hui lors de la manifestation annuelle de la feuille de route pour la mobilité électrique: «Les secteurs individuels ne peuvent pas réaliser le changement souhaité seuls. Il s'agit maintenant de passer de l'euphorie initiale au pragmatisme réel afin de trouver les solutions nécessaires. C'est un défi important et personne ne peut se croiser les bras.»
Si les chiffres du marché sont inférieurs aux attentes des importateurs et aux objectifs de la feuille de route, cela n'est pas dû à un manque d'offre de véhicules, mais au fait que l'électromobilité est toujours trop compliquée, a dit Thomas Rücker: «Où recharger, combien coûte l'énergie, quelle application utiliser, est-il possible de recharger au travail, et auprès du centre commercial, et tant d'autres questions occupent les acheteurs et les vendeurs dans les salles de vente. Du côté des transports, ce sont les différences au niveau des coûts opérationnels et des performances des camionnettes, qui ne peuvent pas être répercutés sur les clients, qui posent problème.» Tous les acteurs de la feuille de route doivent désormais donner de nombreux signaux positifs aux consommateurs, a conclu Thomas Rücker.
Les chiffres en détail répertoriés par marques sont disponibles sous www.auto.swiss. Les évaluations d'auto-suisse se basent sur les enquêtes de la Confédération, les données peuvent être provisoires et non finalisées.
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