Batteries au lithium-ion
Pas à pas en toute sécurité
11 juin 2024 agvs-upsa.ch – De plus en plus de voitures électriques et d’hybrides rechargeables roulent sur les routes suisses – et par conséquent, les batteries de propulsion lithium-ion se retrouvent de plus en plus souvent dans les ateliers. On ne sait pas toujours comment s’en servir correctement. Des spécialistes de l’UPSA, de l’ASTAG et d’auto-suisse ont élaboré un guide commun. Markus Peter, responsable technique & environnement à l’UPSA, révèle les détails les plus importants. Jürg A. Stett
Markus Peter, responsable technique & environnement à l’UPSA, connaît les principaux détails du guide. Photo : médias de l’UPSA
Monsieur Peter, pourquoi ce nouveau guide est-il nécessaire ? Depuis quand est-elle disponible ?
Markus Peter, responsable technique & environnement à l’UPSA : Dans le cadre de travaux de réparation sur des batteries haute tension, il est parfois nécessaire de remplacer certains modules de cellules ou la batterie de traction complète. Alors que les fabricants fournissent des informations sur les outils nécessaires et des instructions pour le montage et le démontage de la batterie, il manquait jusqu’à présent un aperçu des exigences pour un transport sûr et correct de la batterie démontée ou de ses modules. Selon l’activité et le poids de la batterie, un conseiller à la sécurité est nécessaire. Le guide contient une aide à la décision et indique comment remplir une éventuelle obligation de conseiller à la sécurité. Le guide est à libre disposition depuis Le Centre 2024, il est mis en ligne sur les pages d’accueil de l’UPSA, de sestorec et de l’ASTAG.
Comment s’est déroulée la collaboration avec l’ASTAG et auto-suisse lors de l’élaboration, et comment se fait-il que le guide ait été rédigé précisément par ces trois organisations ?
Les trois organisations ont leur siège à Mobilcity à Berne, ce qui simplifie la Communication et la collaboration. Au début, l’équipe centrale chargée de l’élaboration du guide était composée d’une personne par organisation, ce qui a permis d’élaborer rapidement et efficacement la version brute. D’autres spécialistes internes et externes ont été consultés pour la finalisation et le déploiement en français et en italien. Lorsqu’il s’agit du transport des batteries lithium-ion, les ateliers, les entreprises de fourgonnette et les importateurs de véhicules sont tous impliqués. Il était donc évident que les associations faîtières compétentes, à savoir l’UPSA, l’ASTAG et auto-suisse, se montrent responsables de l’élaboration du guide. Chaque organisation a ainsi pu apporter son expertise. Parallèlement, la publication commune du guide a l’avantage de coordonner et d’étayer largement les contenus.
La manipulation des batteries n’est pas un art si l’on dispose du respect et du savoir-faire nécessaires. Photo : Renault
Pourquoi s’est-on limité aux batteries au lithium-ion dans le guide ?
La manipulation des batteries de démarrage plomb-acide typiques ainsi que des batteries nickel-métal-hydrure souvent utilisées dans les véhicules hybrides est bien établie dans la branche et nécessite, par rapport aux batteries lithium-ion, des mesures moins importantes dans le domaine des marchandises dangereuses. Tant l’obligation éventuelle d’un responsable des marchandises dangereuses que les exigences spécifiques en matière d’emballage, de déclaration et de stockage des batteries lithium-ion sont encore plutôt nouvelles pour les ateliers.
Pouvez-vous nous donner un exemple d’erreur fréquente dans la manipulation des batteries ?
Les modules de batteries neufs ou les batteries complètes neuves sont souvent livrés aux ateliers dans des conteneurs de transport spécifiques en bois. Si ce type d’emballage est suffisant pour une batterie neuve, une batterie défectueuse nécessite un emballage plus élaboré. Il ne suffit donc pas de l’emballer et de la renvoyer comme la batterie neuve livrée.
Un garagiste de l’UPSA doit-il tenir compte de quelque chose en particulier ? Où se trouvent les dangers ?
Le stockage (intermédiaire) des batteries démontées est un aspect important. Jusqu’à leur enlèvement, ces batteries doivent être stockées séparément des autres marchandises, dans un endroit frais et sec, à l’abri des dommages mécaniques, des courts-circuits et des rayons du soleil. L’état de charge idéal est de 50 à 70 %. En l’absence de système de déchargement, il convient de respecter une distance de 2,5 m par rapport aux autres marchandises chargées. Si la batterie présente un défaut critique, elle doit être placée dans un conteneur de sécurité, déposé à l’extérieur du bâtiment et idéalement surveillé, jusqu’à son enlèvement.
Le nouveau guide sur les batteries au lithium-ion explique quand il faut porter un équipement de protection et comment manipuler les batteries de transmission. Photo : Renault
De quoi faut-il encore tenir compte ?
Pour l’étiquetage selon l’ADR, il existe une liste exhaustive de termes prédéfinis pour l’état de la batterie. Cependant, dans la pratique, d’autres termes apparaissent, tels que « batterie brûlée » ou « batterie de remplacement », ce qui complique l’utilisation par les différents acteurs du processus de transport. La manipulation des batteries au lithium-ion est régie par de nombreuses réglementations et prescriptions, ce qui ne facilite pas la tâche pour s’y retrouver. Le guide se concentre sur le droit des marchandises dangereuses et le droit de l’environnement et contient des indications et des références concernant la protection contre les incendies. En outre, les indications des fabricants découlant de la responsabilité du fait des produits et du droit du travail doivent également être respectées. Il ne faut pas oublier que les batteries de traction sont des accumulateurs d’énergie d’une tension de plusieurs centaines de volts et d’une capacité considérable.
À qui un garagiste peut-il et doit-il s’adresser s’il a des questions sur le guide ?
Du côté de l’UPSA, Markus Peter et Lukas Grossenbacher sont les personnes à contacter à ce sujet. Les réactions sont rassemblées par l’ASTAG, auto-suisse et l’UPSA et, si nécessaire, traitées dans un document contenant les questions fréquemment posées et leurs réponses.
Vous trouverez le guide ici.
Markus Peter, responsable technique & environnement à l’UPSA, connaît les principaux détails du guide. Photo : médias de l’UPSA
Monsieur Peter, pourquoi ce nouveau guide est-il nécessaire ? Depuis quand est-elle disponible ?
Markus Peter, responsable technique & environnement à l’UPSA : Dans le cadre de travaux de réparation sur des batteries haute tension, il est parfois nécessaire de remplacer certains modules de cellules ou la batterie de traction complète. Alors que les fabricants fournissent des informations sur les outils nécessaires et des instructions pour le montage et le démontage de la batterie, il manquait jusqu’à présent un aperçu des exigences pour un transport sûr et correct de la batterie démontée ou de ses modules. Selon l’activité et le poids de la batterie, un conseiller à la sécurité est nécessaire. Le guide contient une aide à la décision et indique comment remplir une éventuelle obligation de conseiller à la sécurité. Le guide est à libre disposition depuis Le Centre 2024, il est mis en ligne sur les pages d’accueil de l’UPSA, de sestorec et de l’ASTAG.
Comment s’est déroulée la collaboration avec l’ASTAG et auto-suisse lors de l’élaboration, et comment se fait-il que le guide ait été rédigé précisément par ces trois organisations ?
Les trois organisations ont leur siège à Mobilcity à Berne, ce qui simplifie la Communication et la collaboration. Au début, l’équipe centrale chargée de l’élaboration du guide était composée d’une personne par organisation, ce qui a permis d’élaborer rapidement et efficacement la version brute. D’autres spécialistes internes et externes ont été consultés pour la finalisation et le déploiement en français et en italien. Lorsqu’il s’agit du transport des batteries lithium-ion, les ateliers, les entreprises de fourgonnette et les importateurs de véhicules sont tous impliqués. Il était donc évident que les associations faîtières compétentes, à savoir l’UPSA, l’ASTAG et auto-suisse, se montrent responsables de l’élaboration du guide. Chaque organisation a ainsi pu apporter son expertise. Parallèlement, la publication commune du guide a l’avantage de coordonner et d’étayer largement les contenus.
La manipulation des batteries n’est pas un art si l’on dispose du respect et du savoir-faire nécessaires. Photo : Renault
Pourquoi s’est-on limité aux batteries au lithium-ion dans le guide ?
La manipulation des batteries de démarrage plomb-acide typiques ainsi que des batteries nickel-métal-hydrure souvent utilisées dans les véhicules hybrides est bien établie dans la branche et nécessite, par rapport aux batteries lithium-ion, des mesures moins importantes dans le domaine des marchandises dangereuses. Tant l’obligation éventuelle d’un responsable des marchandises dangereuses que les exigences spécifiques en matière d’emballage, de déclaration et de stockage des batteries lithium-ion sont encore plutôt nouvelles pour les ateliers.
Pouvez-vous nous donner un exemple d’erreur fréquente dans la manipulation des batteries ?
Les modules de batteries neufs ou les batteries complètes neuves sont souvent livrés aux ateliers dans des conteneurs de transport spécifiques en bois. Si ce type d’emballage est suffisant pour une batterie neuve, une batterie défectueuse nécessite un emballage plus élaboré. Il ne suffit donc pas de l’emballer et de la renvoyer comme la batterie neuve livrée.
Un garagiste de l’UPSA doit-il tenir compte de quelque chose en particulier ? Où se trouvent les dangers ?
Le stockage (intermédiaire) des batteries démontées est un aspect important. Jusqu’à leur enlèvement, ces batteries doivent être stockées séparément des autres marchandises, dans un endroit frais et sec, à l’abri des dommages mécaniques, des courts-circuits et des rayons du soleil. L’état de charge idéal est de 50 à 70 %. En l’absence de système de déchargement, il convient de respecter une distance de 2,5 m par rapport aux autres marchandises chargées. Si la batterie présente un défaut critique, elle doit être placée dans un conteneur de sécurité, déposé à l’extérieur du bâtiment et idéalement surveillé, jusqu’à son enlèvement.
Le nouveau guide sur les batteries au lithium-ion explique quand il faut porter un équipement de protection et comment manipuler les batteries de transmission. Photo : Renault
De quoi faut-il encore tenir compte ?
Pour l’étiquetage selon l’ADR, il existe une liste exhaustive de termes prédéfinis pour l’état de la batterie. Cependant, dans la pratique, d’autres termes apparaissent, tels que « batterie brûlée » ou « batterie de remplacement », ce qui complique l’utilisation par les différents acteurs du processus de transport. La manipulation des batteries au lithium-ion est régie par de nombreuses réglementations et prescriptions, ce qui ne facilite pas la tâche pour s’y retrouver. Le guide se concentre sur le droit des marchandises dangereuses et le droit de l’environnement et contient des indications et des références concernant la protection contre les incendies. En outre, les indications des fabricants découlant de la responsabilité du fait des produits et du droit du travail doivent également être respectées. Il ne faut pas oublier que les batteries de traction sont des accumulateurs d’énergie d’une tension de plusieurs centaines de volts et d’une capacité considérable.
À qui un garagiste peut-il et doit-il s’adresser s’il a des questions sur le guide ?
Du côté de l’UPSA, Markus Peter et Lukas Grossenbacher sont les personnes à contacter à ce sujet. Les réactions sont rassemblées par l’ASTAG, auto-suisse et l’UPSA et, si nécessaire, traitées dans un document contenant les questions fréquemment posées et leurs réponses.
Vous trouverez le guide ici.
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